citation1. La conscience est toujours conscience de quelque chose. Méditations cartésiennes (1931) de. Edmund Husserl. Références de Edmund Husserl - Biographie de Edmund Husserl. Plus sur cette citation >> Citation de Edmund Husserl (n° 98897) - Ajouter à mon carnet de citations. Notez cette citation : - Note moyenne : 4.63 /5 (sur 466
Le but de cet ordre, c’est l’amour qui vient d’un cƓur pur, d’une bonne conscience. » 1 TIMOTHÉE 15 CANTIQUES 57, 48 1, 2. Qui nous a donnĂ© une conscience ? Pourquoi pouvons-nous ĂȘtre heureux d’avoir une conscience ? JÉHOVAH a donnĂ© aux humains le libre arbitre, c’est-Ă -dire la libertĂ© de choisir. Pour nous aider Ă  faire les bons choix, il nous a donnĂ© un guide la conscience. C’est la capacitĂ© de sentir si quelque chose est bien ou mal. Si nous utilisons notre conscience de la bonne façon, elle peut nous aider Ă  faire le bien et Ă  ne pas faire le mal. Notre conscience est une preuve que JĂ©hovah nous aime et qu’il veut que tout aille bien pour nous. 2 Aujourd’hui, mĂȘme sans connaĂźtre les principes de la Bible, des gens font le bien et dĂ©testent le mal. lire Romains 214, 15 Pourquoi ? Parce qu’ils ont une conscience. Elle les empĂȘche de faire des choses mauvaises. Imagine comment le monde serait si personne n’avait de conscience ! Il se passerait certainement encore plus de choses mauvaises. Vraiment, tant mieux que JĂ©hovah ait donnĂ© une conscience aux humains ! 3. Comment notre conscience nous aide-t-elle dans la congrĂ©gation ? 3 La plupart des gens ne pensent pas Ă  former leur conscience. Par contre, nous qui servons JĂ©hovah, nous voulons que notre conscience marche bien. En effet, elle peut nous aider beaucoup Ă  garder la congrĂ©gation bien unie. Nous voulons que notre conscience nous rappelle les principes bibliques sur le bien et le mal. Mais pour former et utiliser notre conscience, nous ne devons pas seulement apprendre ce que la Bible dit. Nous devons aimer les principes de JĂ©hovah et ĂȘtre convaincus qu’ils sont bons pour nous. Paul a Ă©crit Le but de cet ordre, c’est l’amour qui vient d’un cƓur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sans hypocrisie. » 1 TimothĂ©e 15 Si nous formons notre conscience et si nous l’écoutons, cela fera grandir notre amour pour JĂ©hovah et notre foi en lui. Notre façon d’utiliser notre conscience montre si nous avons une relation forte avec JĂ©hovah et si nous voulons vraiment lui plaire. Notre conscience montre aussi quel genre de personne nous sommes vraiment. 4. Comment pouvons-nous former notre conscience ? 4 Mais comment former notre conscience ? En Ă©tudiant la Bible rĂ©guliĂšrement, en mĂ©ditant sur ce que nous lisons, et en priant JĂ©hovah de nous aider Ă  appliquer ce que nous apprenons. Cela signifie que nous ne devons pas seulement apprendre des informations et des rĂšgles. Nous Ă©tudions la Bible avec l’objectif de mieux connaĂźtre JĂ©hovah. Nous apprenons quel genre de Personne il est, mais aussi ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas. Plus nous connaissons JĂ©hovah, plus notre conscience reconnaĂźt vite ce qu’il juge bien ou mal. Et plus nous formons notre conscience, plus nous pensons comme JĂ©hovah. 5. Que verrons-nous dans cet article ? 5 Mais nous pourrions nous demander Comment une conscience bien formĂ©e nous aide-t-elle quand nous devons prendre des dĂ©cisions ? Comment pouvons-nous respecter les dĂ©cisions que prennent d’autres chrĂ©tiens, guidĂ©s par leur conscience ? Et comment notre conscience peut-elle nous pousser Ă  faire le bien ? Voyons 3 cas oĂč nous avons besoin d’une conscience bien formĂ©e 1 les questions de santĂ©, 2 les divertissements et 3 la prĂ©dication. SOIS RAISONNABLE À PROPOS DE LA SANTÉ 6. À propos de quoi avons-nous peut-ĂȘtre des dĂ©cisions Ă  prendre ? 6 La Bible nous conseille de ne pas faire des choses qui nous feront du mal et d’avoir des habitudes raisonnables, par exemple quand nous mangeons et buvons. Proverbes 2320 ; 2 Corinthiens 71 Si nous obĂ©issons, cela nous aide Ă  protĂ©ger notre santĂ©. Mais nous tombons quand mĂȘme malades et nous vieillissons. Dans ce cas, nous avons parfois des dĂ©cisions Ă  prendre. Dans certains pays, il existe la mĂ©decine gĂ©nĂ©rale et d’autres mĂ©decines. Les BĂ©thels reçoivent souvent des lettres de frĂšres et sƓurs qui posent des questions sur diffĂ©rents traitements mĂ©dicaux. Beaucoup demandent Un serviteur de JĂ©hovah peut-il accepter ce traitement-ci ou ce traitement-lĂ  ? » 7. Comment prendre des dĂ©cisions Ă  propos du sang ? 7 MĂȘme si un chrĂ©tien demande ce qu’il doit faire, un BĂ©thel ou les anciens d’une congrĂ©gation n’ont pas le droit de prendre des dĂ©cisions mĂ©dicales pour lui. Galates 65 Mais pour l’aider Ă  prendre une bonne dĂ©cision, les anciens peuvent lui montrer ce que JĂ©hovah dit. Par exemple, JĂ©hovah nous ordonne de nous abstenir du sang ». Actes 1529 Cet ordre clair nous aide Ă  comprendre qu’on ne peut pas accepter un traitement qui utilise du sang total ou l’une de ses 4 grandes parties. Cet ordre peut mĂȘme influencer la conscience d’un chrĂ©tien pour dĂ©cider s’il acceptera ou non des parties plus petites de ces 4 grandes parties du sang. * note Quel autre conseil biblique peut nous aider Ă  prendre de bonnes dĂ©cisions ? 8. Comment Philippiens 45 nous aide-t-il Ă  prendre de bonnes dĂ©cisions Ă  propos des questions de santĂ© ? 8 Proverbes 1415 explique que celui qui manque d’expĂ©rience croit tout ce qu’il entend, mais que l’homme prudent regarde oĂč il met les pieds. Aujourd’hui, pour certaines maladies, il n’y a pas de remĂšde connu. Il faut donc se mĂ©fier d’un traitement quand on nous dit qu’il est formidable, alors qu’il n’y a pas de preuve qu’il est efficace. Paul a Ă©crit Que votre nature raisonnable soit connue de tous les hommes. » Philippiens 45 Un chrĂ©tien raisonnable se concentre sur ses relations avec JĂ©hovah, et pas sur des questions de santĂ©. Si sa santĂ© devient le plus important dans sa vie, il risque de devenir quelqu’un qui s’intĂ©resse trop Ă  lui-mĂȘme. Philippiens 24 On ne peut pas avoir une santĂ© parfaite Ă  notre Ă©poque. Donc, fais des efforts pour que le service pour JĂ©hovah soit le plus important dans ta vie. lire Philippiens 110 Forces-tu les autres Ă  ĂȘtre de ton avis ? cette photo va avec le paragraphe 9 9. a Comment Romains 1413 et 19 nous aide-t-il dans nos dĂ©cisions Ă  propos de la santĂ© ? b À cause de quoi risquons-nous de dĂ©sunir la congrĂ©gation ? 9 Un chrĂ©tien raisonnable n’essaie pas de forcer les autres Ă  faire ce qui, d’aprĂšs lui, est le mieux. Dans un pays, un couple encourageait les autres Ă  prendre des complĂ©ments de nourriture en faisant un certain rĂ©gime. Des frĂšres et sƓurs ont acceptĂ© ; d’autres ont refusĂ©. Comme les complĂ©ments et le rĂ©gime n’ont pas eu de rĂ©sultat, beaucoup de frĂšres et sƓurs ont Ă©tĂ© mĂ©contents. Le couple avait le droit de choisir pour lui-mĂȘme d’essayer les complĂ©ments et le rĂ©gime. Mais risquer de dĂ©sunir la congrĂ©gation Ă  cause de questions de santĂ©, Ă©tait-ce raisonnable ? Dans le passĂ©, des chrĂ©tiens romains ont eu des avis diffĂ©rents Ă  propos de certains aliments et de certaines fĂȘtes. Quel avertissement Paul leur a-t-il donnĂ© ? Il leur a dit Telle personne juge un jour supĂ©rieur Ă  un autre ; telle autre personne juge qu’un jour est pareil Ă  tous les autres ; que chacun soit pleinement convaincu dans sa propre pensĂ©e. » Alors faisons attention Ă  ne faire trĂ©bucher » personne. Autrement dit, ne forçons pas les autres Ă  faire quelque chose que leur conscience ne leur permet pas de faire. lire Romains 145, 13, 15, 19, 20 Le service pour JĂ©hovah doit ĂȘtre le plus important dans ta vie. 10. Pourquoi faut-il respecter les dĂ©cisions personnelles des autres ? sers-toi de l’image du dĂ©but de l’article 10 Parfois, un TĂ©moin prend une certaine dĂ©cision sur une question personnelle, mais nous ne comprenons pas pourquoi. Que faire ? Ne le jugeons pas trop vite, et ne le forçons pas Ă  changer d’avis. Peut-ĂȘtre qu’il doit former sa conscience encore plus, ou que sa conscience est trop sensible. 1 Corinthiens 811, 12 Ou c’est notre propre conscience qui n’est pas complĂštement formĂ©e. À propos de la santĂ© et d’autres questions, c’est chacun de nous qui doit prendre des dĂ©cisions personnelles et en accepter les consĂ©quences. DE BONS DIVERTISSEMENTS 11, 12. Comment la Bible nous aide-t-elle Ă  choisir nos divertissements ? 11 JĂ©hovah a mis en nous la capacitĂ© d’aimer nous amuser pour que cela nous fasse du bien. Salomon a Ă©crit qu’il y a un temps pour rire » et un temps pour bondir ». EcclĂ©siaste 34 Mais les loisirs ne sont pas tous bons, reposants et fortifiants. De plus, il faut Ă©viter de passer trop de temps Ă  se divertir. Comment notre conscience peut-elle nous aider Ă  apprĂ©cier et Ă  profiter de divertissements qui plaisent Ă  JĂ©hovah ? Est-ce que ma conscience m’alerte quand je suis tentĂ© ? 12 La Bible nous prĂ©vient contre les Ɠuvres de la chair », comme l’immoralitĂ© sexuelle, l’impuretĂ©, la conduite effrontĂ©e sans honte, l’idolĂątrie, le dĂ©monisme, la haine, les dĂ©saccords qu’on ne rĂšgle pas, les crises de colĂšre, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie et l’ivrognerie. Paul a Ă©crit que ceux qui pratiquent de telles choses n’hĂ©riteront pas du royaume de Dieu ». Galates 519-21 Alors demandons-nous Ma conscience m’aide-t-elle Ă  rejeter les sports agressifs ou violents, ou ceux qui encouragent en moi l’esprit de compĂ©tition ou l’amour de la nation ? Est-ce que ma conscience m’alerte quand je suis tentĂ© de regarder un film qui contient des scĂšnes pornographiques, ou qui encourage l’immoralitĂ© sexuelle, l’ivrognerie ou le dĂ©monisme ? » 13. Comment les conseils de 1 TimothĂ©e 48 et de Proverbes 1320 nous aident-ils Ă  propos des divertissements ? 13 Les principes bibliques peuvent nous aider Ă  former notre conscience Ă  propos des divertissements. Par exemple, la Bible dit que l’exercice corporel le sport est utile Ă  peu de chose ». 1 TimothĂ©e 48 Beaucoup trouvent que faire du sport rĂ©guliĂšrement est bon pour la santĂ© et redonne de l’énergie. Mais si nous voulons faire du sport en groupe, pouvons-nous en faire avec n’importe qui ? Proverbes 1320 dit Qui marche avec les sages deviendra sage, mais qui a des relations avec les stupides s’en trouvera mal. » C’est donc important de nous servir de notre conscience formĂ©e par la Bible quand nous choisissons nos divertissements. 14. Comment une famille a-t-elle appliquĂ© Romains 142 Ă  4 ? 14 Christian et Daniela ont 2 filles adolescentes. Christian dit Pendant notre culte familial, nous avons parlĂ© des divertissements. Nous avons Ă©tĂ© d’accord pour dire qu’il y a des façons de s’amuser qui sont bonnes et d’autres qui ne le sont pas. Mais quelles personnes sont de bonnes frĂ©quentations ? Une de nos filles s’est plainte que dans son collĂšge, pendant la rĂ©crĂ©ation, certains jeunes TĂ©moins se comportent d’une façon qui lui semble incorrecte. Elle se sentait poussĂ©e Ă  faire comme eux. Nous avons rĂ©flĂ©chi avec elle et conclu que nous avons tous une conscience, et que nous devrions la laisser nous guider quand nous choisissons ce que nous faisons et avec qui. » lire Romains 142-4 Ta conscience formĂ©e par la Bible peut t’aider Ă  te protĂ©ger des dangers. ces photos vont avec le paragraphe 14 15. Comment Matthieu 633 peut-il nous aider quand nous organisons nos loisirs ? 15 Combien de temps passes-tu Ă  te divertir ? Mets-tu en premier dans ta vie les activitĂ©s comme les rĂ©unions, la prĂ©dication et l’étude de la Bible, ou bien tes loisirs passent-ils avant ? Qu’est-ce qui est le plus important pour toi ? JĂ©sus a dit Continuez donc Ă  chercher d’abord le royaume et sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutĂ©es. » Matthieu 633 Quand tu dĂ©cides comment tu utiliseras ton temps, ta conscience te rappelle-t-elle ce conseil de JĂ©sus ? FAIS DE BELLES ACTIONS EN PRÊCHANT 16. Quel rapport y a-t-il entre notre conscience et la prĂ©dication ? 16 Une conscience bien formĂ©e nous retient de faire des choses mauvaises. Mais en plus, elle nous pousse Ă  faire de belles actions. Par exemple, prĂȘcher de porte en porte et en toute occasion. C’est ce que Paul a fait. Il a Ă©crit La nĂ©cessitĂ© m’en est imposĂ©e. Oui, malheur Ă  moi si je n’annonçais pas la bonne nouvelle ! » 1 Corinthiens 916 En imitant Paul, nous avons une bonne conscience, parce que nous sommes sĂ»rs de faire le bien. De plus, en prĂȘchant la bonne nouvelle aux autres, nous faisons rĂ©agir leur conscience. En effet, Paul a expliquĂ© qu’ en manifestant la vĂ©ritĂ© », nous sommes un bon exemple pour la conscience de tous les humains. 2 Corinthiens 42 17. Comment une jeune sƓur a-t-elle obĂ©i Ă  sa conscience formĂ©e par la Bible ? 17 À 16 ans, Jacqueline a Ă©tudiĂ© la biologie Ă  l’école. Mais on enseignait la thĂ©orie de l’évolution aux Ă©lĂšves. Ma conscience ne me permettait pas de participer autant que d’habitude aux discussions en classe. Je ne pouvais pas ĂȘtre d’accord avec la thĂ©orie de l’évolution. J’ai expliquĂ© mon point de vue Ă  mon professeur. J’ai Ă©tĂ© surprise, car il a Ă©tĂ© trĂšs gentil et il a proposĂ© que je parle de la crĂ©ation devant toute la classe. » Jacqueline a Ă©tĂ© contente d’avoir obĂ©i Ă  sa conscience formĂ©e par la Bible. Ta conscience te pousse-t-elle Ă  faire le bien ? 18. Pourquoi voulons-nous avoir une conscience bien formĂ©e et sĂ»re ? 18 Notre objectif est de nous laisser diriger par les principes de JĂ©hovah. Et notre conscience peut nous aider Ă  y arriver. Nous formons notre conscience en Ă©tudiant rĂ©guliĂšrement la Bible, en la mĂ©ditant et en appliquant ce que nous apprenons. Ainsi, ce merveilleux cadeau est un guide sĂ»r dans notre vie de chrĂ©tien !
Etreconscient de quelque chose. C’est avoir prĂ©sent Ă  l’esprit. Ne pas ĂȘtre conscient c’est ne pas se rendre compte. Donc avoir conscience, c’est savoir. ĂȘtre conscient de l’objet que nous visons. C’est prendre connaissance de quelque chose et le signifier. Avoir un savoir sur un objet : la conscience phĂ©nomĂ©nologique. Une

Quelques minutes aprĂšs la fin de l'Ă©preuve de philo au Bac 2015 pour les lycĂ©ens de Bac ES, dĂ©couvrez les corrigĂ©s Ă©crits sujet philo Bac ES La conscience de l'individu n'est-elle que le reflet de la sociĂ©tĂ© Ă  laquelle il appartient ? »L’épreuve de Philo au Bac ES a fini il y a quelques minutes et MCE vous propose dĂ©jĂ  la correction Ă©crite sujet philo Bac ES La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la sociĂ©tĂ© Ă  laquelle il appartient ? ». Cette correction vous est proposĂ©e par IPECOM, Institut de prĂ©paration aux Écoles de Commerce, Enseignement Secondaire et SupĂ©rieur PrivĂ©, Classes Ă  effectifs rĂ©duits. Bac 2015 les corrigĂ©s Ă©crits sujet philo Bac ES La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la sociĂ©tĂ© Ă  laquelle il appartient ? » Intro Il fallait faire attention Ă  al nĂ©gation restrictive ne
que » qui suggĂšre les limites du sujet. Le terme de conscinec doit ĂȘtre dĂ©fini connaissance plus ou moins claire que nous avons de nos sentiments, de nos actes, amis Ă©galement de leur valeur morale. En tant que telle, la conscience peut ĂȘtre le rĂ©sultat de multiples dĂ©terminations. Dans quelle mesure la sociĂ©tĂ© influe-t-elle sur notre libertĂ© de conscience ? De quelle maniĂšre le contexte socio-Ă©conomique agit-il sur la conscience individuelle ? I – La conscience de l’individu n’est pas uniquement dĂ©terminĂ©e Il existe diffĂ©rents niveaux de conscience sensorielle, perceptive et transcendantale. Descartes, avec le doute mĂ©thodique, place l’existence de la conscience de la pensĂ©e comme fondement. La conscience peut ĂȘtre posĂ©e comme principe, indĂ©pendamment de tout objet extĂ©rieur. Kant la conscience est la condition de toute expĂ©rience. Elle prĂ©-existe au rapport Ă  l’autre. La conscience signifie Ă©galement libertĂ© de choix Bergson II – MĂȘme s’il existe une part de libertĂ©, la conscience de l’individu se dĂ©veloppe dans un milieu prĂ©dĂ©fini et la dimension morale de la conscience est alors influencĂ©e par la sociĂ©tĂ©. Hussel toute conscience est conscience de quelque chose On peut douter de l’objectvitĂ© de la conscience thĂ©ories du soupçon Ricoeur Nietzsche on a exagĂ©rĂ© la libertĂ© de la conscience qui n’est qu’un fantĂŽme d’égo constituĂ©e par l’influence de l’avis d’autrui Sartre autrui est le mĂ©diateur entre moi et moi-mĂȘme. Ma conscience est dĂ©terminĂ©e par le regard de l’autre. Freud la conscience s’illusionne. Part de l’inconscient. Marx ce n’est pas la conscience qui dĂ©termine l’existence mais l’existence sociale qui dĂ©termine la conscience. Conscience de classse. III – Au-delĂ  de la restriction induite par le sujet, il convient de rĂ©flĂ©chir Ă  la conscience que l’individu a de cette dĂ©termination par le milieu et la sociĂ©tĂ© Dans quelle mesure cette aliĂ©nation de sa propre connaissance de lui-mĂȘme et du monde Ă©chappe-t-elle Ă  l’homme ? Spinoza les hommes ont conscience d eleurs actions mais sont ignorants de leurs causes Le vĂ©ritable travail de connaissance de soi consisterait en une exploration des influences que nous subissons, par notre propre entendement. Le connais-toi toi-mĂȘme » de Socrate prendrait alors une autre dimension. Conclusion Freud je ne suis pas ce que j’ai conscience d’ĂȘtre mais je peux prendre conscience de cette mĂ©connaissance » Cette correction vous a Ă©tĂ© proposĂ©e par IPECOM, Institut de prĂ©paration aux Écoles de Commerce, Enseignement Secondaire et SupĂ©rieur PrivĂ©, Classes Ă  effectifs rĂ©duits. Le Bac 2015 dĂ©butera le 17 juin et les premiers rĂ©sultats sont annoncĂ©s pour le 7 juillet au matin, et pour le 10 juillet pour les lycĂ©ens au rattrapage. Retrouvez tous nos articles sur le Bac 2015 et tous les outils pour vous aider Ă  rĂ©viser et Ă  l’obtenir dans notre grand dossier BAC 2015, bon courage Ă  tous. Reçois les rĂ©sultats du Bac 2015 en premier, inscris toi ici ou attends le jour J pour les dĂ©couvrir gratuitement ! banniere ipecom

SelonHusserl, qui a repris le terme de son maĂźtre Brentano, la structure centrale de l'expĂ©rience est son intentionnalitĂ©, de son ĂȘtre dirigĂ© vers quelque chose. Une expĂ©rience est dirigĂ©e vers un objet en vertu de son contenu ou le sens (ce qui reprĂ©sente l'objet) : « toute conscience est conscience de quelque chose » La Conscience reprĂ©sente nos pensĂ©es, ce que nous sommes, c'est la seule chose qui nous est propre . Nos pensĂ©es sont des vibrations crĂ©atrices - Nous vivons ce que nous pensons, c'est le Pouvoir crĂ©ateur que Dieu nous a donnĂ©. La Souffrance vient du choix de la Conscience de vivre sĂ©parĂ©e de Dieu, le flot abondant de la VIE! la SĂ©paration est une grande illusion. Notre conscience est portĂ©e en permanence par le corps de matiĂšre l'Ă©lĂ©ment TERRE = les atomes = la manifestation physique de la vie = Dieu manifestĂ© sur le plan physique et tous les atomes de l'Univers baignent en permanence dans l'ocĂ©an vibratoire de la vie = l'Ă©lĂ©ment EAU = le corps vibratoire de Dieu qui met en forme la matiĂšre sur la grille de l'espace et du temps. Nous vivons tous dans le corps physique et le corps vibratoire de Dieu 24h/24h, il n'y a donc aucune sĂ©paration !!! je rappelle que Dieu est Amour, nous baignons dans son Amour Ă  chaque instant , tout nous est donnĂ© en abondance , et c'est nous qui choisissons de ne pas le reconnaitre et de vivre sĂ©parĂ© de lui ! la Conscience est une expĂ©rience de Dieu Dieu a créé la conscience pour voir ce qu'elle va choisir de crĂ©er avec ses pensĂ©es. Pour ne pas perturber l'Univers Originel Parfait, l'expĂ©rience de la Conscience se fait dans un rĂȘve individuel que Dieu Ă  créé pour nous. Dans notre rĂȘve individuel , Nous avons le choix de crĂ©er notre vie 1 - avec sa guidance le CrĂ©ateur , la seul VERITE est alors notre seul Maitre et nous crĂ©ons avec lui notre Paradis individuel ici et maintenant dans la MatiĂšre 2 - ou sans sa guidance Nous choisissons de vivre sĂ©parĂ© de lui et l'illusion de nos croyances , l'EGO devient alors le Maitre de notre vie et tout seul , nous sommes trĂšs loin de vivre le Paradis ici et maintenant NOUS AVONS TOUS LE CHOIX DE CHOISIR AVEC QUI ON VEUT VIVRE CETTE EXPERIENCE DE LA CONSCIENCE ! CorrigĂ©de la dissertation : Toute conscience est conscience de quelque chose. Husserl.«ConnaĂźtre, c’est “s’éclater vers”, s Que serions-nous vraiment, et que saurions-nous vraiment de nous-mĂȘmes sans autrui ? SpontanĂ©ment, nous sommes enclins Ă  nous considĂ©rer comme des entitĂ©s refermĂ©es sur elles-mĂȘmes, comme autoconstituĂ©es et autoconstituantes pourrait-on dire. Mais n’est-ce pas lĂ  une pure vue de l’esprit, une façon d’ignorer le mouvement de la conscience comme pure tension vers ce qui n’est pas elle ? Et surtout, n’est-ce pas mĂ©connaĂźtre le rĂŽle d’autrui dans notre existence? Dans cet extrait de L’existentialisme est un humanisme, qui forme le texte d’une confĂ©rence donnĂ©e en 1946, Jean-Paul Sartre 1905-1980 nous invite Ă  reconsidĂ©rer ce point de vue naĂŻf. Car nous ne sommes pas semblables Ă  Robinson CrusoĂ«, Ă©chouĂ© sur son Ăźle, et sĂ©parĂ© de ses semblables par l’immensitĂ© bleue de l’ocĂ©an. Par le Je pense », contrairement Ă  la philosophie de Descartes, nous nous atteignons nous-mĂȘmes en face de l’autre, et l’autre est aussi certain pour nous que nous-mĂȘmes. Ainsi, l’homme qui s’atteint directement par le cogito dĂ©couvre aussi tous les autres, et il les dĂ©couvre comme la condition de son existence. Il se rend compte qu’il ne peut rien ĂȘtre au sens oĂč on dit qu’on est spirituel, ou qu’on est mĂ©chant, ou qu’on est jaloux sauf si les autres le reconnaissent comme tel. Pour obtenir une vĂ©ritĂ© quelconque sur moi, il faut que je passe par l’autre. L’autre est indispensable Ă  mon existence, aussi bien d’ailleurs qu’à la connaissance que j’ai de moi. Dans ces conditions, la dĂ©couverte de mon intimitĂ© me dĂ©couvre en mĂȘme temps l’autre, comme une libertĂ© posĂ©e en face de moi, qui ne pense, et qui ne veut que pour ou contre moi. Ainsi dĂ©couvrons-nous tout de suite un monde que nous appellerons l’intersubjectivitĂ©, et c’est dans ce monde que l’homme dĂ©cide ce qu’il est et ce que sont les autres. » [1]. Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme 1946. La critique du cogito Parvenu au terme de l’expĂ©rience de pensĂ©e qui consiste Ă  douter mĂ©thodiquement de toutes les vĂ©ritĂ©s reçues par lui en sa crĂ©ance depuis son enfance, Descartes parvient Ă  cette vĂ©ritĂ© indubitable du cogito Mais, aussitĂŽt aprĂšs, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout Ă©tait faux, il fallait nĂ©cessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vĂ©ritĂ© je pense, donc je suis, Ă©tait si ferme et si assurĂ©e, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais ».[2] Pour Descartes le cogito apparaĂźt comme la condition indispensable pour accĂ©der Ă  la conscience de soi. La prĂ©sence immĂ©diate de soi Ă  soi-mĂȘme, dans le retrait de la mĂ©ditation solitaire, est le seul moyen de se saisir comme sujet existant et pensant car, dans cette expĂ©rience, la pensĂ©e devient le principe qui rend possible et qui valide l’existence du je » comme l’auteur de ses pensĂ©es et de sa vie. NĂ©anmoins, si cette condition s’avĂšre nĂ©cessaire, est-elle pour autant suffisante ? Sartre ne le pense pas, et c’est pourquoi il entreprend ici non pas tant de s’opposer Ă  Descartes que de complĂ©ter et d’enrichir son fameux cogito. Certes, nous dit Sartre, il demeure vrai que le cogito constitue un moment dĂ©cisif dans l’avĂšnement de la conscience de soi, car personne ne peut penser Ă  notre place, et nul ne peut se dĂ©douaner de sa libertĂ© et de sa responsabilitĂ© dans la conduite de son existence. Pour autant, nul homme n’est une Ăźle. Prendre conscience de soi, c’est inĂ©vitablement rencontrer tous les autres hommes hors de soi et en soi l’homme qui s’atteint directement par le cogito dĂ©couvre aussi tous les autres, et il les dĂ©couvre comme la condition de son existence ». Que manque-t-il donc au cogito de Descartes? En fait, Sartre s’appuie sur les apports de la phĂ©nomĂ©nologie de Husserl. Descartes n’a pas vu une propriĂ©tĂ© fondamentale de la conscience, Ă  savoir son intentionnalitĂ©. Ce faisant, son cogito ne peut manquer de se heurter Ă  l’écueil du solipsisme, conception qui reprĂ©sente le sujet enfermĂ© dans son corps et dans son ĂȘtre, seul avec lui-mĂȘme et irrĂ©mĂ©diablement sĂ©parĂ© d’autrui. Or, comme l’affirme Husserl, dans une formule devenue cĂ©lĂšbre, toute conscience est nĂ©cessairement conscience de quelque chose ». Il dĂ©finit ainsi le concept Le mot intentionnalitĂ© ne signifie rien d’autre que cette particularitĂ© fonciĂšre et gĂ©nĂ©rale qu’a la conscience d’ĂȘtre conscience de quelque chose, de porter, en sa qualitĂ© de cogito, son cogitatum en elle-mĂȘme. » [3]. Ce qui signifie que la conscience est avant tout dynamisme et ouverture vers ce qui n’est pas elle ; loin d’ĂȘtre une rĂ©alitĂ© figĂ©e, une substance stable, dĂ©terminĂ©e une fois pour toutes, elle est une activitĂ© qui s’oriente au contraire sans cesse vers le monde extĂ©rieur. En d’autres termes, il n’y a pas de conscience en soi », il n’y a pas de conscience pure, close sur elle-mĂȘme il n’y a pas de conscience sans objet. La conscience ne peut pas exister seule ; elle est relation, rapport avec ce qui n’est pas elle, ou bien elle n’est pas. Ainsi, de façon gĂ©nĂ©rale, la conscience rencontre les rĂ©sistances que le monde lui oppose en gĂ©nĂ©ral les lois de la nature, les rĂšgles de la vie sociale
. Mais plus particuliĂšrement, la conscience rencontre d’autres consciences ; et c’est prĂ©cisĂ©ment dans cette rencontre – et dans le mouvement rĂ©flexif que cette derniĂšre engendre – que la conscience simple devient conscience de soi ; elle fait la dĂ©couverte de son existence et de sa singularitĂ©. Pour cette raison, autrui joue une place primordiale et indispensable dans l’éveil et le dĂ©veloppement de la conscience de soi la conscience de soi rĂ©vĂšle chacun de nous comme sujet singulier, face Ă  lui-mĂȘme et face Ă  autrui. Donc, la conscience de soi n’advient pas seulement – ni vraiment – dans la solitude de la mĂ©ditation, comme on pourrait le croire et comme l’affirme Descartes, mais dans le rapport vivant, actif, indispensable avec d’autres consciences. MĂȘme dans la solitude et le secret de la mĂ©ditation ou de l’introspection, autrui est toujours dĂ©jĂ  lĂ  » dans notre esprit et dans notre cƓur. Autrui hante constamment nos pensĂ©es et nos sentiments, nos rĂȘves et nos cauchemars, nos dĂ©sirs et nos craintes, par exemple lorsque nous nous adressons Ă  lui en silence, pour formuler un vƓu, une priĂšre, une attente ou un regret. AmbiguĂŻtĂ© de la figure d’autrui NĂ©anmoins, pour toute conscience, autrui apparaĂźt comme un ĂȘtre fonciĂšrement ambigu, Ă  la fois comme un autre moi et un autre que moi. Un autre moi, c’est-Ă -dire un ĂȘtre douĂ© de conscience comme moi, en tant qu’il est un ĂȘtre humain ; un autre que moi, ensuite, c’est-Ă -dire un ĂȘtre avec des convictions, des dĂ©sirs, des projets qui sont diffĂ©rents des miens Autrui, c’est l’autre, c’est-Ă -dire le moi qui n’est pas moi », ou encore, autrui, c’est celui que je ne suis pas et qui n’est pas moi », pour reprendre certaines formules cĂ©lĂšbres de Sartre dans L’Être et le NĂ©ant[4]. Or, cette ressemblance, cette identitĂ© et, en mĂȘme temps, cette altĂ©ritĂ©, cette diffĂ©rence sont nĂ©cessaires et formatrices pour accĂ©der Ă  la conscience de soi. Quel sens y a-t-il Ă  ĂȘtre spirituel, ou mĂ©chant, ou jaloux sans comparaison possible avec les autres, sans confrontation avec leur regard ? La vĂ©ritĂ© du sujet passe en effet par la confrontation avec d’autres consciences, avec d’autres points de vue. En somme, ainsi que Socrate nous l’enseigne, la vĂ©ritĂ© commence Ă  deux, dans la confrontation des points de vue compossibles ; telle est bien la vertu formatrice – structurante et Ă©clairante – de la discussion, du dialogue. Autrui est l’ĂȘtre par lequel chacun d’entre nous vient au monde, grandit, apprend, et sans lequel il ne nous serait matĂ©riellement pas possible d’exister; mais encore, autrui est cette autre conscience par rapport Ă  laquelle chacun d’entre nous apprend Ă  se situer, sur le plan moral, intellectuel et spirituel. Devenir un sujet n’est possible que si et que parce que l’on a d’abord Ă©tĂ© en contact avec d’autres sujets. C’est pourquoi Sartre ne craint pas d’affirmer, dans L’Être et le nĂ©ant, qu’autrui est le mĂ©diateur indispensable entre moi et moi-mĂȘme ». De ce point de vue, il me semble que le texte permet de renvoyer dos Ă  dos le communautarisme et le multiculturalisme. Le communautarisme affirme que les individus et les groupes ne peuvent prendre conscience d’eux-mĂȘmes – et construire leur identitĂ© – que sous le rĂ©gime du mĂȘme et de la ressemblance, en considĂ©rant l’altĂ©ritĂ©, la diffĂ©rence comme un obstacle, voire comme une menace. A l’inverse, le multiculturalisme prĂ©tend que les individus et les groupes, pour exister comme consciences, devraient pouvoir fusionner les uns dans les autres, en vue de constituer une sociĂ©tĂ© dans laquelle les singularitĂ©s et les diffĂ©rences seraient gommĂ©es, voire abolies, fonctionnant sous le rĂ©gime d’une altĂ©ritĂ© normative. Or, dans ces deux configurations, je crois dĂ©celer un Ă©chec de la relation ; l’une par dĂ©faut, l’autre par excĂšs. Pour qu’il y ait Ă©change et partage, il faut qu’il y ait de la ressemblance, et c’est en quoi le repli communautariste est stĂ©rile. Mais encore, il faut qu’il y ait de la diffĂ©rence, prĂ©servation des identitĂ©s respectives entre les parties engagĂ©es dans l’échange, sans quoi il n’y a plus rien Ă  dĂ©sirer ni Ă  Ă©changer, et c’est en quoi le multiculturalisme est mortifĂšre. Sauf Ă  dĂ©sirer une universelle uniformisation des individus et des cultures. La reconnaissance de soi par l’autre et de l’autre par soi Le motif de la reconnaissance est ici central. Etre homme, ce n’est pas seulement ĂȘtre nĂ© de parents humains appartenir Ă  l’espĂšce humaine, c’est encore et surtout ĂȘtre reconnu comme homme par un autre homme, c’est Ă  dire comme conscience par une autre conscience. Pour l’essentiel, Sartre s’appuie sur Hegel qui a exposĂ© le processus par lequel la conscience de soi advient en s’opposant Ă  d’autres consciences. Pour Hegel, le conflit constitue une modalitĂ© fondatrice de la communication des consciences entre elles, car toute conscience ne se pose et ne s’affirme qu’en s’opposant Ă  d’autres consciences. La reconnaissance de soi par autrui et d’autrui par soi s’avĂšre donc la condition fondamentale pour accĂ©der Ă  la conscience de soi, y compris dans le conflit, dans la confrontation. Exister comme homme, au milieu d’autres hommes, c’est vouloir exister comme conscience libre et prendre des risques pour conquĂ©rir et affirmer cette libertĂ© aux yeux des autres. Puisqu’il est nĂ©cessaire que chacune des deux consciences de soi, qui s’opposent l’une Ă  l’autre, s’efforce de se manifester et de s’affirmer, devant l’autre et pour l’autre »[5]. L’intersubjectivitĂ© En fait, le texte montre que, paradoxalement, l’intersubjectivitĂ© prĂ©cĂšde et conditionne la subjectivitĂ©. Car s’il n’y avait pas d’autres consciences de soi, aucune conscience de soi ne pourrait se forger. Autrui est toujours dĂ©jĂ -lĂ  Ă  l’intĂ©rieur du sujet lui-mĂȘme, et le sujet est toujours – et tout entier – hors de lui-mĂȘme. Croire l’inverse, c’est verser dans l’illusion de la robinsonnade. Cette communication des consciences suppose nĂ©cessairement une confrontation, puisque chaque conscience de soi tient Ă  prouver qu’elle existe et veut ĂȘtre reconnue par les autres consciences. Cette dimension de l’existence humaine se nomme l’intersubjectivitĂ©. Des sujets se rencontrent, se comparent, s’affrontent, coopĂšrent, Ă©changent toutes sortes de choses des idĂ©es, des sentiments, des promesses, des coups de poings parfois aussi
 Et parce que toutes les consciences sont diffĂ©rentes, elles s’affirment comme des libertĂ©s, avec lesquelles il nĂ©cessaire de composer ou, au contraire, contre lesquelles il faut s’affirmer. Par exemple, ĂȘtre de gauche », de droite », croyant » ou athĂ©e », c’est poser des valeurs, des convictions ; c’est aussi se reconnaĂźtre soi-mĂȘme dans ces valeurs et chercher Ă  se faire reconnaĂźtre par d’autres en tant que conscience libre. C’est bien sĂ»r reconnaĂźtre la libertĂ© de conscience, le pluralisme politique, la vie dĂ©mocratique. Mais c’est aussi reconnaĂźtre que le consensus n’est ni possible ni souhaitable dans une dĂ©mocratie. L’essentiel est ailleurs, Ă  savoir dans la constitution et la prĂ©servation d’un espace commun au sein duquel les consciences peuvent affirmer leur diffĂ©rence et s’affronter dans le respect mutuel. Dans ce texte destinĂ© Ă  un public non averti en philosophie, Jean-Paul Sartre nous offre un aperçu synthĂ©tique des thĂšses originales qu’il consacre notamment Ă  la question phĂ©nomĂ©nologique du rapport Ă  autrui, et qui offrent des pages Ă©tonnantes sur le statut du regard, de la honte ou encore du dĂ©sir amoureux [6] . Je ne puis qu’inviter le lecteur Ă  se plonger dans cette oeuvre passionnante. n [1] Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme 1946. [2] RenĂ© Descartes, Discours de la mĂ©thode, 4Ăšme partie 1637. [3] Edmund Husserl, MĂ©ditations cartĂ©siennes, DeuxiĂšme MĂ©ditation, trad. G. Pfeiffer et E. Levinas, Vrin, 1947, p. 28. [4] Jean-Paul Sartre, L’ĂȘtre et le nĂ©ant, 3Ăšme partie, Paris, 1943, Tel / Gallimard, [5] Hegel, PropĂ©deutique philosophique, § 34. [6] Jean-Paul Sartre, L’ĂȘtre et le nĂ©ant, 3Ăšme partie, Paris, 1943, Tel / Gallimard Professeur agrĂ©gĂ© de philosophie, Daniel Guillon-Legeay a enseignĂ© la philosophie en lycĂ©e durant vingt-cinq annĂ©es en lycĂ©e. Il tient le blog Chemins de Philosophie. Suivre sur Twitter dguillonlegeay Pourplusieurs, cela implique que la conscience a dĂ» apporter quelque chose de plus aux espĂšces qui en ont dĂ©veloppĂ© une forme particuliĂšre. D’oĂč les nombreux travaux sur les fonctions possibles de la conscience. La question des origines de la conscience est donc fortement liĂ©e au rĂŽle qu’on va lui attribuer. L’une des approches les plus frĂ©quente consiste Ă  dire que la TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 CONSCIENCE, subst. fĂ©m.[Chez l'homme, Ă  la diffĂ©rence des autres ĂȘtres animĂ©s] Organisation de son psychisme qui, en lui permettant d'avoir connaissance de ses Ă©tats, de ses actes et de leur valeur morale, lui permet de se sentir exister, d'ĂȘtre prĂ©sent Ă  lui-mĂȘme; p. mĂ©ton., connaissance qu'a l'homme de ses Ă©tats, de ses actes et de leur valeur morale 1. La conscience puise ses aliments dans l'immense milieu qu'elle rĂ©sume en soi; mais elle ne le rĂ©sume et ne le contient qu'en le dĂ©passant, qu'en formant une synthĂšse originale, qu'en devenant l'acte de toutes ces conditions et de ces puissances subalternes. M. Blondel, L'Action,1893, p. ... il est impossible d'assigner Ă  une conscience une autre motivation qu'elle-mĂȘme. Sinon il faudrait concevoir que la conscience, dans la mesure oĂč elle est un effet, est non consciente de soi. Il faudrait que, par quelque cĂŽtĂ©, elle fĂ»t sans ĂȘtre conscience d' ĂȘtre. Nous tomberions dans cette illusion trop frĂ©quente qui fait de la conscience un demi-inconscient ou une passivitĂ©. Mais la conscience est conscience de part en part. Elle ne saurait donc ĂȘtre limitĂ©e que par elle-mĂȘme. Sartre, L'Être et le NĂ©ant,1943, p. ... l'unitĂ© de la conscience se construit ainsi de proche en proche par une synthĂšse de transition ». Le miracle de la conscience est de faire apparaĂźtre par l'attention des phĂ©nomĂšnes qui rĂ©tablissent l'unitĂ© de l'objet dans une dimension nouvelle au moment oĂč ils la brisent. Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception,1945, p. 39.− [La conscience chez l'homme, p. oppos. aux vĂ©gĂ©taux et aux animaux] 4. Radicale aussi, ... est la diffĂ©rence entre la conscience de l'animal, ... et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement Ă  la puissance de choix dont l'ĂȘtre vivant dispose; elle est coextensive Ă  la frange d'action possible qui entoure l'action rĂ©elle conscience est synonyme d'invention et de libertĂ©. Or, chez l'animal, l'invention n'est jamais qu'une variation sur le thĂšme de la routine. Bergson, L'Évolution crĂ©atrice,1907, p. 264.♩ [La conscience en tant qu'elle est prĂȘtĂ©e Ă  l'univers dans les visions poĂ©tiques, animistes] Dans toute la Nature, il [l'artiste] soupçonne une grande conscience semblable Ă  la sienne A. Rodin, L'Art,1911, pp. 218-2195. Sache que tout connaĂźt sa loi, son but, sa route; Que, de l'astre au ciron, l'immensitĂ© s'Ă©coute; Que tout a conscience en la crĂ©ation... Hugo, Les Contemplations,t. 3, La Bouche d'ombre, 1856, p. 435.− P. mĂ©ton. L'ĂȘtre humain mĂȘme, en tant qu'il est douĂ© de conscience. On ne peut pas rĂ©aliser que les autres gens sont des consciences qui se sentent du dedans comme on se sent soi-mĂȘme, dit Françoise S. de Beauvoir, L'InvitĂ©e,1943, p. 14.I.− [La conscience en tant qu'elle permet de connaĂźtre]A.− [La conscience du point de vue de son fonctionnement, de ses diffĂ©rents niveaux; la connaissance qu'elle donne du point de vue de sa qualitĂ©, de ses diffĂ©rents degrĂ©s de clartĂ©]1. PHILOSOPHIE− Courant, flux de la conscience [W. James, Bergson] ,,Flux qualitatif des Ă©tats intĂ©rieurs`` Piguet 1960. − Champ de la conscience. Champ de l'activitĂ© cĂ©rĂ©brale, dirigĂ© par l'attention qui dĂ©termine son contenu et sa plus ou moins grande ouverture, auquel se limite la conscience Ă  un instant donnĂ© cf. H. Ey, La Conscience, Paris, 1963, pp. 41-42.Contenu de la conscience 6. ... une attention trop contrainte Ă©trique l'action en rĂ©trĂ©cissant le champ de conscience et en pliant l'Ă©lan spirituel Ă  la courbure Ă©gocentrique. Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. Champ de conscience ouvert, rĂ©trĂ©ci, Ă©troit; ouverture, ampleur, largeur, resserrement, rĂ©trĂ©cissement, Ă©troitesse du champ de conscience; occuper, envahir, quitter le champ de la conscience; rĂ©trĂ©cir le champ de conscience.♩ P. ext. Champ de la connaissance claire. Or, pour que les sociĂ©tĂ©s puissent vivre dans les conditions d'existence qui leur sont maintenant faites, il faut que le champ de la conscience tant individuelle que sociale, s'Ă©tende et s'Ă©claire Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. 15.− Fait, phĂ©nomĂšne de conscience. Modification du sujet. Acte de la conscience. Acte par lequel le sujet prend connaissance de cette modification 7. Non seulement l'attention donnĂ©e aux faits de conscience les modifie et les altĂšre, mais souvent elle les fait passer du nĂ©ant Ă  l'ĂȘtre; ou, pour parler plus exactement, elle amĂšne Ă  l'Ă©tat de faits de conscience des phĂ©nomĂšnes psychologiques qui n'auraient pas de retentissement dans la conscience sans l'attention qu'on y donne... Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. ... quand je veux m'exprimer, je fais cristalliser dans un acte de conscience un ensemble indĂ©fini de motifs, je rentre dans l'implicite, c'est-Ă -dire dans l'Ă©quivoque et dans le jeu du monde. Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception,1945, p. 342.− État de conscience. Ensemble des phĂ©nomĂšnes existant simultanĂ©ment dans la conscience Ă  un instant donnĂ© et dont la succession reprĂ©sente l'activitĂ© cĂ©rĂ©brale du sujet 9. ... plus un Ă©tat de conscience est complexe, plus il est personnel, plus il porte la marque des circonstances particuliĂšres dans lesquelles nous avons vĂ©cu, de notre sexe, de notre tempĂ©rament. Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. État de conscience individuel, personnel, actuel, habituel; Ă©tats de conscience vĂ©cus, identiques, contraires, nouveaux; succession, multiplicitĂ© des Ă©tats de conscience; analyser un Ă©tat de ,,Il est abusif d'employer l'expression Ă©tat de conscience comme synonyme de fait de conscience; cette mĂ©prise est trĂšs frĂ©quente`` Goblot 1920.− Conscience psychologique. Intuition par laquelle l'homme prend Ă  tout instant une connaissance immĂ©diate et directe, plus ou moins complĂšte et claire, de son existence, de ses Ă©tats et de ses actes 10. Le psychologue, lui, se bornait Ă  Ă©tudier la conscience de soi », qu'il prĂ©sentait comme un acte de pure apprĂ©hension psychologique obtenu en dĂ©tachant le regard intĂ©rieur de toute liaison avec la vie du corps et les solidaritĂ©s de milieu. Or la donnĂ©e la plus immĂ©diate de la conscience psychologique n'est pas un Ă©tat, fĂ»t-il subtil, fĂ»t-il unique, c'est une affirmation, saisie comme telle, par elle-mĂȘme, dans son exercice d'abord, puis dans sa propre rĂ©flexion sur son activitĂ©. Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. 524.− [La connaissance intervient en dehors de la distinction sujet connaissant − objet connu − acte de connaĂźtre, le fait conscient n'Ă©tant pas distinguĂ© de la connaissance, de la conscience, que le sujet en a] Conscience immĂ©diate, conscience spontanĂ©e. Connaissance instantanĂ©e, non accompagnĂ©e d'effort, du vĂ©cu tel qu'il se prĂ©sente. Synon. conscience instantanĂ©e, irrĂ©flĂ©chie, primaire, brute...La conscience immĂ©diate n'est rien sans l'entendement qui cherche Ă  comprendre ce qu'elle Ă©prouve globalement RicƓur, Philos. de la volontĂ©,1949, p. 20211. ... il y a entre la conscience immĂ©diate et la pensĂ©e le sujet pensant la relation mĂȘme qu'il y a entre le donnĂ© quel qu'il soit, mĂȘme purement psychique et l'idĂ©e, c'est-Ă -dire le contenu intelligible non posĂ© comme existant qui seul peut rendre raison du donnĂ©, tout en maintenant d'ailleurs le caractĂšre contingent. Marcel, Journal mĂ©taphysique,1914, p. 22.− [La connaissance se construit par l'opposition sujet connaissant − objet connu − acte de connaĂźtre, le fait conscient est distinguĂ© de la connaissance, de la conscience que le sujet en prend] 12. La conscience qui compare les phĂ©nomĂšnes est un acte reprĂ©sentatif de la relation donnĂ©e entre eux. .... La comparaison Ă©lĂ©mentaire appartient Ă  l'animal. L'homme seul, en comparant, se reprĂ©sente la comparaison mĂȘme. L'homme prend pour reprĂ©sentĂ©s ses actes, ses opĂ©rations comme telles. Cette conscience de la conscience est la rĂ©flexion. Renouvier, Essais de crit. gĂ©n.,3eessai, 1864, p. IX.♩ Conscience rĂ©flĂ©chie. Connaissance claire indirecte, accompagnĂ©e d'effort, la conscience effectuant un retour rĂ©flexif sur elle-mĂȘme pour analyser et caractĂ©riser avec exactitude le fait conscient ou l'objet de la conscience. Synon. conscience claire et temps, tel que se le reprĂ©sente la conscience rĂ©flĂ©chie, est un milieu oĂč nos Ă©tats de conscience se succĂšdent distinctement de maniĂšre Ă  pouvoir se compter Bergson, Essai sur les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience,1889, p. 78.♩ [Conscience rĂ©flĂ©chie en oppos. paradigmatique] Mouvement et poids sont des distinctions de la conscience rĂ©flĂ©chie la conscience immĂ©diate a la sensation d'un mouvement pesant, en quelque sorte Bergson, Essai sur les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience,1889, p. 4913. La conscience rĂ©flĂ©chie s'arrĂȘte sur une muraille infranchissable de conscience brute, qui surplombe directement l'inconscient. Ruyer, Esquisse d'une philos. de la struct.,1930, p. Conscience primitive, conscience rĂ©flĂ©chie, conscience subjective, conscience objective cf. Lalande 1968.− Prise de conscience. ,,Passage Ă  la conscience claire et distincte de ce qui, jusqu'alors, Ă©tait automatique ou implicitement vĂ©cu`` Lafon 1963-69.♩ Loi de prise de conscience. ,, L'individu prend conscience d'une relation d'autant plus tard et plus difficilement que sa conduite a impliquĂ© plus tĂŽt, plus longtemps ou plus frĂ©quemment l'usage automatique de cette relation ». Loi formulĂ©e par Ed. ClarapĂšde dans les Archives de Psychologie, en 1918, t. XVII, p. 71`` Lalande 1968.Rem. Cf. infra I A 2 et I A 3.− [P. oppos., en partic., Ă  l'Ă©tat rĂ©flexif, Ă  l'Ă©tat de sommeil, Ă  l'Ă©tat inconscient ou Ă  l'inconscient] Quand la prĂ©sence d'un organe atteint le seuil de la conscience, cet organe commence Ă  mal fonctionner. La douleur est un signal d'alarme Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 130.Mon passĂ©, ... s'enfonce dans une conscience crĂ©pusculaire oĂč la mĂ©moire sombre et s'Ă©teint RicƓur, Philos. de la volontĂ©,1949, p. 41614. De ce corps-sujet, nous n'avons donc pas vĂ©ritablement conscience, mais par lui nous avons conscience de la totalitĂ© du monde. En un mot, la conscience du corps est latĂ©rale et rĂ©trospective; ... J. Vuillemin, L'Être et le travail,1949, p. Conscience obscure, confuse; conscience de veille; seuil, Ă©veil, Ă©clipse de la conscience; lueur, Ă©clair de conscience; arriver Ă  la conscience; atteindre, franchir le seuil de la conscience.♩ Conscience marginale [W. James] ,,... contenu plus ou moins confus de la conscience, en marge de la conscience claire proche du prĂ©-conscient et du subliminal`` Ancelin 1971.Rem. Pour conscience claire, cf. supra conscience rĂ©flĂ©chie.♩ Conscience hypnagogique. Conscience relative Ă  la phase hypnagogique du sommeil. 2. PSYCHOPATHOL., PSYCHANAL. La conscience psychasthĂ©nique prĂ©sente un mode trĂšs particulier que dĂ©signent les noms de folie lucide, de dĂ©lire avec conscience le malade est plus que conscient de son dĂ©sordre, il l'observe, le critique, le juge et le repousse Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. 27215. Le sens profond de la cure psychanalytique n'est pas une explication de la conscience par l'inconscient, mais un triomphe de la conscience sur ses propres interdits par le dĂ©tour d'une autre conscience dĂ©chiffreuse. L'analyste est l'accoucheur de la libertĂ©, en aidant le malade Ă  former la pensĂ©e qui convient Ă  son mal; il dĂ©noue sa conscience et lui rend sa fluiditĂ©... RicƓur, Philos. de la volontĂ©,1949, p. 376.− Conscience morbide. ,,... structure gĂ©nĂ©rale de la personnalitĂ© du psychopathe telle qu'elle lui apparaĂźt Ă  lui-mĂȘme ...`` Porot 1960. − Prise de conscience. AccĂšs Ă  la conscience claire, par une cure psychanalytique, d'un conflit jusque-lĂ  refoulĂ© dans l'inconscient et faisant problĂšme. 3. Cour. [Emplois correspondant Ă  certains des emplois philosophiques exposĂ©s supra; le plus souvent avec un adj. indiquant la qualitĂ© de la connaissance et suivi d'un compl. dĂ©terminatif]a [Correspond Ă  la notion philosophique de conscience immĂ©diate, spontanĂ©e] Conscience de immĂ©diate, intuitive, synthĂ©tique et assez floue de quelque chose.− Locutions♩ Avoir la conscience vague, obscure... de qqc. Avoir l'intuition, l'impression, le sentiment de quelque chose; avoir connaissance, se rendre compte de quelque chose de façon trĂšs globale. Avoir conscience de + inf. passĂ©; avoir conscience que[Souvent dans des constr. nĂ©gatives] . Ne pas avoir conscience de qqc.; n'avoir aucune conscience de qqc. Ne plus avoir conscience de + inf. passĂ©. ,,Je n'ai pas eu conscience qu'il pleuvait. J'ai eu conscience d'ĂȘtre suivi. J'ai une vague conscience que ce rouge est plus vif, que ce raisonnement ne conclut pas`` 1962, Foulq. 1971.Nul de nous n'a conscience de sa propre nature, sans quoi ... les mystĂšres de l'Ăąme nous seraient parfaitement connus Cousin, Hist. de la philos. du XVIIIes.,1829, p. 197.À certains instants, la vĂ©ritĂ© est si forte que je n'ai plus conscience d'avoir Ă©tĂ© dans l'erreur J. Bousquet, Traduit du silence,1935-36, p. 171.Une amorce de sieste dont il avait l'agrĂ©able et vague conscience A. Arnoux, Roi d'un jour,1956, p. 288.Rem. Ne pas avoir conscience que ,,On emploie le subjonctif dans les phrases subordonnĂ©es Ă  ce verbe. Elle n'avait plus conscience que Marius fĂ»t lĂ  V. Hugo. La construction affirmative demande l'indicatif. J'ai conscience que vous avez raison`` G. O. D'HarvĂ© [36, p. 209] ds DuprĂ© 1972.♩ Perdre conscience de qqc. Perdre la notion de quelque chose, ne plus en avoir la connaissance minimale qui permettrait en particulier d'ajuster son comportement. Perdre toute conscience de ses actes; perdre la conscience du rĂ©el, du temps, des lieux; perdre conscience de tout. Dans le mĂȘme sens ne plus avoir conscience de qqc. C'Ă©tait un Ă©tonnement pour ses camarades, que de le voir, au milieu de graves prĂ©occupations, perdre conscience des biensĂ©ances et de sa dignitĂ© Arland, L'Ordre,1929, p. 21.b [Correspond Ă  la notion philosophique de conscience rĂ©flĂ©chie, claire et mĂ©diate] Connaissance claire, acquise par l'analyse et la rĂ©flexion, de l'expĂ©rience vĂ©cue. Cette immense dĂ©perdition des forces humaines, qui a lieu par l'absence de direction et faute d'une conscience claire du but Ă  atteindre Renan, L'Avenir de la science,1890, p. 122.Dans la pleine conscience de la responsabilitĂ© que j'assume, ... j'ai cru bien faire en vous parlant ainsi Bernanos, Sous le soleil de Satan,1926, p. 134.− Locutions♩ Avoir la conscience claire, intense... de qqc. Avoir une connaissance claire, le sentiment net de quelque chose; sentir avec intensitĂ© la rĂ©alitĂ© de quelque chose. Avoir la conscience distincte de qqc.; avoir la conscience que; donner une conscience nette de qqc.; avoir une haute conscience de sa valeur. J'aime Ă  le voir ainsi, ayant la confiance de sa force et la conscience de son mĂ©rite A. Dumas PĂšre, Richard Darlington,1832, I, 1, p. 28.Il est indispensable ... que vous preniez pleinement conscience de l'Ă©tendue de votre faiblesse M. Butor, La Modification,1957, p. 11316. ... ils ne lui offraient pas de conseils et elle n'en demandait pas. Elle avait conscience qu'il n'appartenait qu'Ă  elle de faire son choix et d'arrĂȘter sa vie,... HĂ©mon, Maria Chapdelaine,1916, p. 194.♩ Prendre conscience de qqc. AcquĂ©rir la connaissance claire de quelque chose; apercevoir quelque chose avec suffisamment de nettetĂ© pour en tenir compte le cas Ă©chĂ©ant. Prendre claire et prĂ©cise conscience de qqc., prendre une conscience intense de qqc., prendre pleine/pleinement conscience de qqc.; donner une conscience nette de qqc. Pour moi, Ă©tranger dans cette vie harmonieuse, j'en prenais une conscience intense BarrĂšs, Le Jardin de BĂ©rĂ©nice,1891, p. 9617. Il y a un mouvement spontanĂ© des masses. Le rĂŽle des communistes est d'en prendre conscience, pour le faire aboutir .... Il ne s'agit pas pour eux d'infuser en quelque sorte aux prolĂ©taires un idĂ©al qui ne leur serait pas immanent, mais au contraire de leur faire prendre pleine conscience de ce qu'ils sont J. Lacroix, Marxisme, existentialisme, personnalisme,1949, p. de conscience. Fait de prendre connaissance, conscience de quelque chose, en particulier de l'existence d'un problĂšme, par une dĂ©marche intĂ©rieure souvent plus morale qu'intellectuelle. Le tiers monde, sans une sĂ©rieuse prise de conscience individuelle, ne sera jamais pour nous qu'une formule [J. R.] ds Giraud-Pamart1971.SYNT. Prise de conscience claire, aiguĂ«; prise de conscience d'une idĂ©e, d'un phĂ©nomĂšne, d'une transformation, d'une difficultĂ©, d'un problĂšme; vĂ©ritable prise de conscience; provoquer une prise de conscience.♩ Avoir toute sa conscience. Jouir de toutes ses facultĂ©s de connaissance actuelle, avoir tous ses esprits. ♩ Perdre conscience. Ne plus ĂȘtre prĂ©sent Ă  soi-mĂȘme, perdre la connaissance de son existence du fait de l'endormissement, d'une drogue...; s'Ă©vanouir. Perte de conscience. Reprendre conscience. Reprendre connaissance, revenir Ă  soi. Synon. reprendre ses esprits, ses sa conscience. Le gazon me reçut, Ă©tendue et molle ... Quand je repris conscience, ... je respirais, le nez frottĂ© d'eau de Cologne, aux pieds de ma mĂšre Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 65.Il se laissa choir sur le matelas, et perdit conscience. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il faisait jour R. Martin du Gard, Les Thibault,Le Cahier gris, 1922, p. 64118. OpĂ©rĂ© le 2. AnĂ©antissement de l'ĂȘtre sous l'action de l'Ă©ther, la chute dans un abĂźme obscur et sonore, ce grand bruit de cloches semblables Ă  celles des trains amĂ©ricains, surtout cette impossibilitĂ© de rĂ©sister, de se retenir Ă  quoi que ce soit, il doit y avoir un peu de tout cela dans la mort. J'ai trouvĂ© curieuse la minute qui a prĂ©cĂ©dĂ© la perte de conscience, mais pas le moins du monde effrayante. Green, Journal,1929, p. [La conscience du point de vue de son objet]1. Cour. cf. supra I A 3.2. PHILOS. Conscience de soi-mĂȘme, conscience non-thĂ©tique de soi, conscience poĂ©tique; conscience du corps, du vĂ©cu; conscience d'autrui, de l'autre; conscience d'objet, de l'objet; conscience du rĂ©el; conscience thĂ©tique du monde; conscience subjective de soi, conscience objective du nous; conscience perceptive, percevante 19. La conscience de soi pour s'affirmer doit se distinguer de ce qui n'est pas elle. L'homme est la crĂ©ature qui, pour affirmer son ĂȘtre et sa diffĂ©rence, nie. Camus, L'Homme rĂ©voltĂ©,1951, p. LING. Conscience linguistique [ling. saussurienne],,... sentiment intime que le locuteur a des rĂšgles et des valeurs linguistiques ...`` Ling. 1972; cf. aussi Vachek 1960.4. SOCIOL. Conscience de classe. Connaissance claire qu'ont les membres d'une classe sociale du statut qu'occupe leur classe dans l'Ă©chelle de la sociĂ©tĂ© diffĂ©renciĂ©e dont elle fait partie, et les sentiments que suscite cette connaissance 20. ... comment Marx, ... aurait-il mĂ©connu cette action prolĂ©tarienne? ... cette action, tout en assurant en effet au prolĂ©tariat quelques avantages Ă©conomiques partiels, se rĂ©sume surtout Ă  accroĂźtre sa conscience de classe, Ă  dĂ©velopper en lui le sentiment de ses maux et celui de sa force. JaurĂšs, Ét. socialistes,1901, p. Cf. infra I C conscience [Emplois mĂ©ton. dans lesquels la conscience apparaĂźt comme pouvant ĂȘtre le fait d'un sujet isolĂ© ou d'une collectivitĂ©] Ensemble des faits psychiques, saisis par la conscience spontanĂ©e, propres Ă  une personne ou Ă  un ensemble de personnes qui les ont en commun; p. mĂ©ton. siĂšge de ces phĂ©nomĂšnes prĂ©sentĂ© comme un lieu oĂč ils se dĂ©rouleraient. Ma conscience est une forteresse Vigny, Le Journal d'un poĂšte,1846, p. 1249.Ce qu'il y a de meilleur dans la conscience moderne est le tourment de l'infini Sorel, RĂ©flexions sur la violence,1908, p. 3921. ... il le contemplait maintenant du mĂȘme regard avide qu'il eĂ»t regardĂ© sa propre conscience. Et comme sa propre conscience, il eĂ»t voulu aussi le jeter hors de lui, revenir dessus, le piĂ©tiner, l'anĂ©antir... Bernanos, L'Imposture,1927, p. 454.− SOCIOL. Conscience collective, ou commune, ou de groupe [Durkheim] Ensemble des faits psychiques reprĂ©sentations, idĂ©es, sentiments, aspirations, croyances, interdits... communs aux membres d'une mĂȘme sociĂ©tĂ©, qui se manifeste par les rites, les traditions, les institutions... et dont l'existence est particuliĂšrement ressentie lors de certains rassemblements. Ses poussĂ©es de fiĂšvre [de la monnaie], ses dĂ©pressions, ses surexcitations, ses langueurs correspondent Ă  des maladies de la conscience collective A. Arnoux, Pour solde de tout compte,1958, p. 160.Rem. ,,Dans la psychologie des foules de G. Le Bon, la conscience collective est l'unitĂ© affective de la foule, rĂ©alitĂ© nĂ©e du rassemblement et de la tension groupale et dĂ©terminant les rĂ©actions, les conduites, les croyances de la masse qui se comporte comme un vaste corps. Cette conscience aurait pour caractĂ©ristique d'ĂȘtre incapable de rĂ©flexion ou d'intelligence et ne comporte que des sentiments et Ă©motions collectives, contagieuses et poussant Ă  l'action immĂ©diate`` Mucch. Sc. soc. 1969.II.− [La conscience en tant qu'elle juge la moralitĂ© de ce qu'elle connaĂźt] Conscience morale. PropriĂ©tĂ© particuliĂšre de la conscience humaine supra I qui permet Ă  l'homme de porter des jugements normatifs immĂ©diats, fondĂ©s sur la distinction du bien et du mal, sur la valeur morale de ses actes; connaissance intuitive, sentiment intime de cette valeur. La conscience prononce sur toutes choses avec l'Ă©quitĂ© Mmede StaĂ«l, De l'Allemagne,t. 4, 1810, p. 324.Je suis parvenu Ă  avoir la ferme conviction que ... ce qu'on appelle conscience n'est que la vanitĂ© intĂ©rieure Flaubert, Correspondance,1838, p. 3922. L'entretien intime de deux scĂ©lĂ©rats n'est jamais long... Quelque secret que soit leur entretien, il a toujours deux insupportables tĂ©moins; Dieu, qu'ils ne voient pas; et la conscience qu'ils sentent. Hugo, Han d'Islande,1823, p. 180.− Allus. littĂ©r. ,,Science sans conscience n'est que ruine de l'Ăąme`` Rabelais, Pantagruel, II, 8. − P. mĂ©ton. de suj. [La conscience morale en tant qu'elle est le fait d'un ensemble de pers.] Conscience publique. ,,Un acte pareil est une insulte Ă  la conscience publique`` du genre humain, conscience morale des nations cf. Durkheim, De la Division du travail soc., 1893, p. 4.♩ Par dĂ©rision 23. Quelques gĂ©nĂ©ralitĂ©s sans prĂ©cision sur la fidĂ©litĂ© et le dĂ©vouement que les salariĂ©s de toutes sortes doivent Ă  ceux qui les emploient, sur la modĂ©ration avec laquelle ces derniers doivent user de leur prĂ©pondĂ©rance Ă©conomique, une certaine rĂ©probation pour toute concurrence trop ouvertement dĂ©loyale, pour toute exploitation par trop criante du consommateur, voilĂ  Ă  peu prĂšs tout ce que contient la conscience morale de ces professions. Durckheim, De la Division du travail soc.,1893p. [La conscience morale du point de vue de sa qualitĂ©, de ses diffĂ©rents degrĂ©s d'intensitĂ© apprĂ©ciĂ©s relativement au systĂšme des valeurs morales communes Ă  tous les membres du groupe] Conscience droite, intĂšgre, dĂ©licate, scrupuleuse, timorĂ©e. Comme il n'Ă©tait Ă  la cour que depuis quelques heures, sa conscience de province Ă©tait terriblement pointilleuse MĂ©rimĂ©e, Chronique du rĂšgne de Charles IX,1829, p. 108.Mon mari a beaucoup plus d'estime pour Michel Korsakof Ă  cause de son caractĂšre irrĂ©ductible et pour sa conscience de granit G. Leroux, Rouletabille chez le tsar,1912, p. 39.− Conscience large. Conscience peu scrupuleuse. Synon. conscience facile, souple, Ă©lastique fam..Avoir la conscience large, facile, souple, Ă©lastique fam.. Ne pas ĂȘtre scrupuleux et se juger avec une grande indulgence. Synon. ne pas avoir la conscience chatouilleuse fam..Il ne me plaĂźt pas, comme Ă  vous, de revenir sur des incidents oubliĂ©s. − C'est que vous avez la conscience facile EstauniĂ©, L'Empreinte,1896, p. 20124. ... les idĂ©alistes petits bourgeois n'ont pas toujours la conscience chatouilleuse; Ă  l'occasion ils sont capables d'en encaisser gros sans broncher. S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 547.− Homme de conscience. Homme de devoir. Être homme de conscience; avoir de la conscience. Avoir Ă  conscience de + inf. Tenir pour une obligation de, se faire un devoir de. Faire preuve de conscience. Les hommes de conscience voulaient marcher avec la Constitution Ă  laquelle on leur avait fait jurer d'ĂȘtre fidĂšles Mmede Chateaubriand, MĂ©moires et lettres,1847, p. 59.♩ [Dans un sens anton.] Homme sans conscience; ĂȘtre sans conscience; faire qqc. sans conscience; manquer de conscience; ne pas avoir de conscience. Tu es donc sans conscience, puisque tu enseignes et dĂ©montres des choses que tu ne sais pas Flaubert, Smarh,1839, p. 17.Votre conscience a besoin de trouver un Ă©cho dans une autre conscience. Vous tombez mal, Monsieur Ancelot, je n'ai pas de conscience AymĂ©, Travelingue,1941, p. 939.♩ Avec la conscience du devoir accompli. En jugeant avoir accompli son devoir conformĂ©ment au systĂšme moral acceptĂ© 25. ... mon pauvre homme voit la grande charrette de l'hĂŽtel riverain s'enfoncer sous les arbres ... et criant, sous le poids des malles et des valises, tandis que lui philosophe pensif, s'en retourne Ă  la lueur des Ă©toiles avec sa brouette vide. ... mais il n'en vient pas moins lĂ  chaque jour, avec la conscience du devoir accompli, ... Hugo, Le Rhin,1842, p. 290.− P. mĂ©ton. Personne douĂ©e d'une conscience morale particuliĂšrement vive, Ă  laquelle elle se conforme sans compromis. Conscience droite; ĂȘtre une haute conscience, une conscience pure; tenir qqn pour une conscience. Il faut, en ces heures pĂ©rilleuses ... la tranquille rĂ©solution des hautes consciences dans l'accomplissement du devoir Clemenceau, L'IniquitĂ©,1899, p. 441.Clemenceau, qu'il [Swann] dĂ©clarait maintenant avoir tenu toujours pour une conscience, un homme de fer Proust, Le CĂŽtĂ© de Guermantes 2,1921, p. 582.B.− [La conscience morale du point de vue de son fonctionnement, en tant qu'entitĂ© personnelle, comme dĂ©tachĂ©e de soi et personnifiĂ©e, que l'on interroge ou interpelle, qui rĂ©agit et juge, avec laquelle il faut transiger, auprĂšs de laquelle on doit se justifier, qui manifeste son approbation ou sa dĂ©sapprobation avant ou aprĂšs l'accomplissement d'un acte...] Notre conscience est un juge infaillible, quand nous ne l'avons pas encore assassinĂ©e Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 150.Si vous avez... dans votre passĂ©... de ces... ces fautes qui troublent notre conscience... ne semblent pas... mĂ©riter de pardon... des fautes en apparence irrĂ©parables, ... le pouvoir m'est donnĂ© de vous en absoudre Bernanos, Monsieur Ouine,1943, p. 152026. ... au moment de contracter des devoirs envers cette dame, un scrupule de conscience m'est venu. Depuis le temps que j'ai perdu l'habitude de... de... de l'amour, enfin je ne savais plus si je serais encore capable de... de..., vous savez bien... Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, La Rouille, 1882, p. Conscience bourrelĂ©e, inquiĂšte; remords de conscience; ĂȘtre tourmentĂ© par sa conscience; se faire un scrupule de conscience de qqc.; interroger sa conscience, tenir Ă  l'approbation de sa conscience, prendre le chemin tracĂ© par la conscience; composer, transiger, trouver des accommodements avec sa conscience; blesser, gĂȘner la conscience de qqn; conscience qui reproche qqc. Ă  ,,La question de savoir si le jugement est antĂ©rieur ou postĂ©rieur au sentiment dans la conscience morale, est controversĂ©e selon J. Lachelier, ,,le propre de la conscience est d'approuver ou de blĂąmer, la joie et la douleur ne venant qu'aprĂšs le jugement moral``; selon M. BernĂšs, il faudrait au contraire la dĂ©finir propriĂ©tĂ© qu'a l'esprit humain de sentir la valeur morale, et de rendre ce sentiment explicite au moyen de jugements normatifs» Lalande 1968.− Voix de la conscience. Injonction de la conscience relative Ă  un acte futur. Être attentif Ă  la voix de sa conscience, Ă©touffer la voix de sa conscience. Il n'y a pas une voix qui vous crie [MgrSibour] que vous devez prĂȘter Ă  la critique, pas une voix, celle de votre conscience moins que les autres, qui vous avertisse en secret E. Delacroix, Journal,t. 2, 1854, p. 143.Il [MrMachelin] se fit honte d'une pareille faiblesse, et Ă©couta la voix de sa conscience. Lucien Ă©pouserait l'apprentie modiste comme son devoir l'obligeait AymĂ©, Le Nain,1934, p. 79.Rem. ,,M. BernĂšs ajoute que l'expression classique la voix de la conscience » est une image qui n'a rien d'essentiel. Elle n'exprime que le caractĂšre immĂ©diat et spontanĂ© de la conscience; mais elle en fait disparaĂźtre l'intĂ©rioritĂ©. Elle se rattache Ă  la conception thĂ©ologique d'un Dieu Ă©tranger qui se fait entendre dans l'Ăąme, non Ă  la donnĂ©e psychologique d'une vie intĂ©rieure qui est nous-mĂȘmes. On peut remarquer d'autre part, en faveur de cette image, qu'elle correspond Ă  un fait rĂ©el d'objectivation souvent observĂ© en psychologie; par exemple dans les dĂ©doublements de la conscience, l'inspiration artistique, etc.`` Lalande, 1968.− Crise, drame de conscience 27. Le seigneur communiste, demeurĂ© seul Ă  l'Ă©cart du champ de bataille, se dĂ©battait dans une crise de conscience hĂ©sitant s'il marcherait contre le peuple. AymĂ©, Le Puits des images,1932, p. 72.− Affaire de conscience. ProblĂšme mettant en jeu la conscience morale parce qu'il implique, pour que soit prĂ©servĂ©e la paix de la conscience, le besoin et la nĂ©cessitĂ©, malgrĂ© certaines difficultĂ©s, de se conformer Ă  une obligation morale. C'est une affaire de conscience; ce n'est pas une affaire de conscience; faire de qqc. une affaire de conscience. Il faut voir les choses comme elles sont. Quoi! d'ĂȘtre malade, ce n'est pas une affaire de conscience! Bernanos, La Joie,1929, p. 578.− Faire qqc. selon, suivant, contre sa conscience. Parler selon sa conscience. Agir contre sa conscience. [En parlant de qqc.] Être contre la conscience de qqc. Je dĂ©sapprouve toutes ces mesures; elles sont contre ma conscience, et je ne signerai pas Scribe, Bertrand et Raton,1833, IV, 5, p. 199.Si les juges ont dĂ©cidĂ© selon leur conscience, on ne saurait leur en faire un reproche AymĂ©, Vogue la galĂšre,1944, p. 46.− Avoir sa conscience pour soi. Avoir, quoi qu'il arrive, la certitude et la satisfaction d'agir − ou d'avoir agi − selon sa conscience. Il me reste ma conscience 28. Il avait renoncĂ© Ă  beaucoup de choses, il n'Ă©crivait plus, il ne s'amusait pas tous les jours mais ce qu'il avait gagnĂ© en Ă©change, c'est qu'il avait sa conscience pour lui, et ça c'Ă©tait Ă©norme. S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 217.− Bonne conscience. Conscience satisfaite de l'homme qui a le sentiment d'agir conformĂ©ment aux valeurs morales et de n'avoir aucun reproche Ă  se faire. Avoir bonne conscience 29. MystĂ©rieuse candeur, et inquiĂ©tante, mais d'une inquiĂ©tude charmante et qui est Ă  la fausse, Ă  la coupable sĂ©curitĂ© du libertinage... la sĂ©curitĂ© mĂȘme, par l'effort incessant d'une bonne conscience... Verlaine, Confessions,1895, p. 118.♩ Synon. conscience conscience satisfaite est triste, et l'accomplissement du devoir se complique d'un serrement de cƓur Hugo, Les MisĂ©rables,t. 2, 1862, p. 408.♩ [Souvent par dĂ©rision] Convictions ». Mot qui permet de mettre, avec une bonne conscience, le ton de la force au service de l'incertitude ValĂ©ry, Mauvaises pensĂ©es et autres,1942, p. 178.♩ PĂ©j. Se donner bonne conscience. Trouver les accommodements et l'indulgence nĂ©cessaires vis-Ă -vis de soi-mĂȘme pour avoir Ă  moindre frais le sentiment de s'acquitter de ses obligations morales et de n'avoir rien Ă  se reprocher [Le suj. dĂ©signe qqc.] Donner bonne conscience Ă  qqn; s'acheter une bonne conscience. Jamais cet homme ne crĂ©era un vrai parti de gauche; il sert tout juste d'alibi aux gens qui veulent s'acheter une bonne conscience Ă  bas prix... S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 524.− Mauvaise conscience. Conscience insatisfaite et culpabilisĂ©e de l'homme qui a le sentiment de n'avoir pas − ou d'avoir mal − respectĂ© les valeurs morales. Avoir mauvaise conscience [Le suj. dĂ©signe qqn ou qqc.] Donner mauvaise conscience Ă  qqn. Ainsi risque-t-elle [la littĂ©rature], aprĂšs avoir Ă©tĂ© au 18esiĂšcle, la mauvaise conscience des privilĂ©giĂ©s, de devenir, au 19esiĂšcle, la bonne conscience d'une classe d'oppression Sartre, Situations II,1948, p. 136.♩ Être la mauvaise conscience de qqn. Rappeler Ă  qqn les raisons qu'il a d'avoir mauvaise conscience 30. Je le gĂȘne, tu comprends. .... Tu as vu le genre de gens qu'il frĂ©quente? Nous sommes sa mauvaise conscience; il ne demande qu'Ă  s'en dĂ©barrasser. » S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 401.− Avoir la conscience nette, pure; ĂȘtre de conscience pure; conscience sans reproche; avoir la conscience tranquille; faire qqc. avec la conscience tranquille; avoir sa conscience en rĂšgle; se mettre en rĂšgle avec sa conscience; avoir la conscience en paix, en repos; assurer le repos de sa conscience; faire qqc. pour le repos de sa conscience, pour apaiser sa conscience. Rollin a rĂ©pandu sur les crimes des hommes le calme d'une conscience sans reproche Chateaubriand, GĂ©nie du christianisme,t. 2, 1803, p. 97.Elle qui n'avait jamais fait de mal, et dont la conscience Ă©tait si pure! Flaubert, Un CƓur simple,1877, p. 45.♩ P. iron. Le pauvre Bayvet se promenait tranquillement avec la conscience tranquille de ses cent mille livres de revenu E. Delacroix, Journal,t. 2, 1853, p. 90.♩ Par acquit de conscience; pour l'acquit de sa conscience littĂ©r.; p. ell., par conscience. Pour s'acquitter d'une obligation et assurer, quoi qu'il arrive, la tranquillitĂ© de sa conscience, mais sans conviction et en se donnant le moins de peine possible. Elle les talocha [les deux enfants] encore par conscience Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, En famille, 1881, p. 358.Je cherchai plutĂŽt par acquit de conscience qu'avec conviction s'il Ă©tait possible, ... de donner Ă  mes attributions toute l'ampleur et toute l'autoritĂ© qui me paraissaient indispensables Joffre, MĂ©moires,1916, p. 431.− Loc. adv. En toute conscience. En toute honnĂȘtetĂ©, en toute probitĂ©. Être tenu en conscience de + inf.; en bonne conscience, en toute tranquillitĂ© de conscience; en sĂ»retĂ© de conscience. Sans porter aucunement atteinte Ă  la conscience morale. Mes devoirs sont remplis et je ne me crois plus engagĂ© Ă  rien en conscience Chateaubriand, Correspondance gĂ©n.,t. 2, 1789-1824, p. 11231. ... en demeurant irrĂ©prochable comme homme privĂ©, on pourra, comme homme public, ĂȘtre en sĂ»retĂ© de conscience et d'honneur le dernier des misĂ©rables. Lamennais, De la Religion,1repart., 1825, p. 45.♩ En mon Ăąme et conscience, dans ma conscience. Dans ma plus intime dĂ©rision. En mon Ăąme et conscience ... et la main sur le cƓur, je te trouve moche AymĂ©, Le BƓuf clandestin,1938, p. 131.♩ [Formule du serment que prononce le premier jurĂ© avant de faire connaĂźtre le verdict du jury] Sur mon honneur et ma conscience, devant Dieu et devant les hommes, la dĂ©claration du jury est...Jurer qqc. sur son Ăąme et conscience. Elle a repris son air affable quand je lui ai jurĂ© sur mon Ăąme et conscience que, ... le mĂ©tier de farceur littĂ©raire ne convenait nullement Ă  mon caractĂšre et Ă  ma position Janin, L'Âne mort et la femme guillotinĂ©e,1829, p. 5.− [Loc. liĂ©es aux notions de faute et de remords en tant qu'ils sont ressentis par l'ĂȘtre humain comme ayant un caractĂšre pesant et constituant une charge Ă  porter]♩ Fam. Avoir qqc. sur la conscience. Avoir un grave manquement Ă  la morale Ă  se reprocher. En avoir gros sur la conscience; se charger la conscience; mettre, laisser qqc. sur la conscience de qqn. Faire, laisser peser sur lui l'entiĂšre responsabilitĂ© de quelque chose. Observons les rĂšgles, afin de n'avoir aucun poids sur la conscience A. Arnoux, RĂȘverie d'un policier amateur,1945, p. 46.P. mĂ©taph., pop. ou arg. Se mettre un aliment sur la conscience. Mettre un aliment dans son estomac, charger son estomac de cet aliment, manger quelque chose. Se coller un cataplasme sur la conscience. Manger beaucoup. Allons, colle-toi ça sur la conscience, lui dit la bonne femme en lui tendant un bol de bouillon » Bruant, 1901, p. 207.♩ [Le suj. dĂ©signe un manquement aux valeurs morales ou le sentiment de culpabilitĂ© consĂ©cutif Ă  ce manquement] Charger la conscience de qqn; peser sur/Ă  la conscience de qqn; rester sur la conscience de qqn. Il y a un pĂ©chĂ© qui doit lourdement charger sa conscience A. Dumas PĂšre, Don Juan de Marana,1836, I, 4, p. 9.[Voiturier] sentait peser sur sa conscience trente cinq ans d'action anticlĂ©ricale et progressiste AymĂ©, La Vouivre,1943, p. 247.♩ Dire tout ce qu'on a sur la conscience. Dire, avouer tout ce que l'on a Ă  se reprocher. DĂ©charger, soulager, libĂ©rer sa conscience. C.− P. [La conscience morale en tant que pouvoir, droit de juger et d'agir selon ce jugement]− LibertĂ© de conscience. LibertĂ© laissĂ©e Ă  chacun, en particulier par les pouvoirs publics, de juger des doctrines, religieuse et philosophique notamment, qui lui conviennent, accompagnĂ©e de la libertĂ© d'y conformer sa vie. Respecter la libertĂ© de conscience, reprendre sa libertĂ© de conscience 32. ... celui qui n'est aux prises qu'avec des niais injustes doit s'interroger avant de leur cĂ©der, et partir de lĂ  pour reconnaĂźtre qu'il n'y a nulle part, entre Dieu et lui, de contrĂŽle lĂ©gitimement absolu pour les faits de sa vie intime. La consĂ©quence Ă©tendue Ă  tous de cette vĂ©ritĂ© certaine, c'est que la libertĂ© de conscience est inaliĂ©nable. G. Sand, Histoire de ma vie,t. 3, 1855, p. 348.♩ Étouffer, opprimer, violenter les consciences. EmpĂȘcher par quelque moyen, en particulier par la force et la rĂ©pression, l'usage et/ou la manifestation de la libertĂ© de conscience. ♩ DR. DU TRAVAIL, JOURN. Clause de conscience. Disposition lĂ©gale permettant Ă  un journaliste de rompre le contrat le liant Ă  son employeur, pour des raisons de libertĂ© de conscience, en cas de changement d'orientation du journal, et cela dans des conditions d'indemnisation Ă©quivalant Ă  celles prĂ©vues pour les licenciements abusifs cf. G. Belorgey, Le Gouvernement et l'admin. de la France, 1967, p. 144.− Vendre sa conscience. Abandonner Ă  d'autres personnes, en Ă©change de certains avantages, son pouvoir et son droit de juger par soi-mĂȘme et de se dĂ©terminer librement. Marchander, acheter la conscience de qqn. − Objection de conscience. Action d'objecter des devoirs supĂ©rieurs d'ordre religieux, ou simplement moral, pour refuser d'accomplir une obligation lĂ©gale; en partic., refus d'accomplir ses obligations militaires au nom de la religion, ou de la morale, qui condamne la violence et le fait de tuer. Objecteur de conscience. Celui qui oppose une objection de conscience Ă  l'accomplissement de ses obligations militaires 33. Des militants de l'antimilitarisme comme des pacifistes comprirent que la dĂ©fense de la nation et de la justice ne faisait qu'un et que cette dĂ©fense exigeait parfois que l'on prenne les armes. Des objecteurs de conscience voulurent ĂȘtre des soldats. B. CacĂ©rĂšs, Hist. de l'Ă©duc. pop.,1964, p. [La conscience morale en tant qu'ensemble des jugements en fonction desquels une personne agit; par suite, la conscience en tant que lumiĂšre qui permet d'orienter ses actes, de diriger sa vie] Éclairer, diriger, endormir, obscurcir les consciences. L'honneur national! » grommela-t-il, de nouveau. Tous les grands mots sont dĂ©jĂ  mobilisĂ©s, pour endormir les consciences! ... » R. Martin du Gard, Les Thibault,L'ÉtĂ© 1914, 1936, p. 484.− P. mĂ©ton. [La conscience morale en tant que siĂšge des pensĂ©es, des sentiments les plus intimes ou les plus secrets] Lire, pĂ©nĂ©trer dans les consciences; sonder les consciences. Il avait le don de conseil; on l'appelait le voyant; il lisait dans les consciences Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 396.3. [La conscience morale considĂ©rĂ©e comme ayant son siĂšge dans le cƓur]a [Le passage de conscience Ă  cƓur s'explique par le fait que le premier symbolise l'honnĂȘtetĂ© morale et le second la sincĂ©ritĂ©; p. rĂ©f. au geste qui consiste Ă  mettre la main sur son cƓur pour protester de sa sincĂ©ritĂ©, et pour inviter qqn Ă  dire la vĂ©ritĂ©] LittĂ©r., vieilli. Mettre la main sur la conscience. S'interroger en toute honnĂȘtetĂ©. Je parie que vous-mĂȘme vous avez fait vos farces. Voyons, la main sur la conscience, est-ce vrai? Maupassant, Une Vie,1883, p. 127.b MARBRERIE, SERR. ,,PiĂšce en bois ... garnie de fer ou seulement en fer, que l'on pose sur la poitrine pour soutenir et pousser le foret pendant qu'on le fait tourner avec un archet`` Chabat t. 1 1875, Chabat 1881. Plaque de conscience R. Champly, Nouv. Encyclop. pratique,t. 11, 1927, p. 89.D.− [La conscience morale du point de vue de son application dans des domaines particuliers]1. [La conscience morale appliquĂ©e aux obligations professionnelles] Conscience professionnelle. Scrupuleuse honnĂȘtetĂ© que l'on apporte Ă  l'exĂ©cution de son travail, inspirĂ©e par le sens des exigences de sa profession accompagnĂ© de la volontĂ© de s'en acquitter au mieux quelles que soient les difficultĂ©s. Mettre beaucoup de conscience dans son travail; faire un travail avec conscience; travailler en conscience; travail qui est de conscience. Synon. conscience du/de mĂ©tier, conscience travail Ă©tait de conscience ... cent et cent fois j'avais fait, dĂ©fait et refait la mĂȘme page Chateaubriand, MĂ©moires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 251.Nous le vĂźmes [le nouveau] qui travaillait en conscience, cherchant tous les mots dans le dictionnaire et se donnant beaucoup de mal Flaubert, Madame Bovary,t. 1, 1857, p. 4.La conscience de certains journalistes est au niveau de leur talent Maupassant, Bel-Ami,1885, p. 15634. Ce manque de conviction dans la valeur de la tĂąche se traduit d'ailleurs chez nombre de bourgeois ... par un affaiblissement de la conscience professionnelle. AymĂ©, Le Confort intellectuel,1949, p. 146.− P. ext. Application, minutie, soin que l'on apporte Ă  l'accomplissement d'un acte quelconque. J'ai recommencĂ© d'aujourd'hui Ă  faire des armes. J'Ă©tudie avec conscience cet art compliquĂ© Flaubert, Correspondance,1847, p. 78.Et il [Voillenier] lisait le journal du matin avec la conscience qu'il apportait Ă  ses moindres actions P. Bourget, Une Fille-mĂšre,1928, p. 199.− IMPRIM. Travail en conscience. Travail particuliĂšrement dĂ©licat pour l'exĂ©cution duquel on s'en rapporte Ă  la conscience professionnelle du typographe qui est, en consĂ©quence, rĂ©munĂ©rĂ© Ă  l'heure ou Ă  la journĂ©e, contrairement Ă  ce qui se passe pour le travail Ă  la piĂšce. Une journĂ©e de conscience. Mettre un compositeur en conscience Ac. 1835-1932. Homme de conscience, Ă©quipe de conscience; ouvriers en conscience; ĂȘtre en conscience.♩ P. mĂ©ton. Ensemble des ouvriers travaillant en conscience. C'est ordinairement la conscience qui corrige les tierces oĂč se fait le travail en conscience, oĂč se tiennent les hommes de conscience. Aller Ă  la conscience Ac. 1835-78. Ce compositeur travaille Ă  la conscience [La conscience morale appliquĂ©e aux obligations religieuses]− Examen de conscience. Examen approfondi, prescrit par l'Église, de ses pensĂ©es, de ses intentions, de ses actes du point de vue de leur valeur morale, fait en particulier pour se prĂ©parer Ă  la confession. Faire son examen de conscience; examen de conscience quotidien. Ces examens de conscience tout faits, oĂč les imaginations pures se dĂ©pravent en rĂ©flĂ©chissant Ă  des monstruositĂ©s ignorĂ©es Balzac, Splendeurs et misĂšres des courtisanes,1847, p. 51835. L'examen de conscience est un exercice favorable, mĂȘme aux professeurs d'amoralisme. Il dĂ©finit nos remords, les nomme, et par ainsi les retient dans l'Ăąme, comme en vase clos, sous la lumiĂšre de l'esprit. À les refouler sans cesse, craignez de leur donner une consistance et un poids charnel. Bernanos, L'Imposture,1927, p. 328.♩ P. ext. Examen de conscience politique. − État fidĂšle de l'empire, sa prospĂ©ritĂ©. − IdĂ©es libĂ©rales de l'empereur sur la diffĂ©rence des partis Las Cases, Le MĂ©morial de Sainte-HĂ©lĂšne,t. 1, 1823, p. 447.Il entreprit ... un examen de conscience artistique de tous ses Ă©crits L. Capet, La Technique supĂ©rieure de l'archet,1916, prĂ©f., p. 6.− Cas de conscience. DifficultĂ© créée par une situation ambiguĂ« oĂč la conscience hĂ©site Ă  se dĂ©terminer dans un sens prĂ©cis faute d'une prescription religieuse Ă  laquelle se rĂ©fĂ©rer dans un tel Examen d'un cas de conscience; poser, rĂ©soudre un cas de conscience; cas de conscience qui pĂšse sur qqn.♩ Faire Ă  qqn un cas de conscience de + subst. ou de + inf. Le tenir pour obligĂ© de faire quelque chose au nom de la morale, quelles que soient les difficultĂ©s qui en rĂ©sultent 36. C'est vraiment une dĂ©solation que de te voir rĂ©primer et lier avec je ne sais quels scrupules ton Ăąme, qui tend de toutes les forces de sa nature Ă  se dĂ©velopper de ce cĂŽtĂ©. On t'a fait un cas de conscience de suivre cet entraĂźnement, et moi je t'en fais un de ne pas le suivre. M. de GuĂ©rin, Correspondance,1834, p. 128.♩ P. ext., cour. Situation conflictuelle dĂ©licate Ă  rĂ©soudre, sa solution engageant la conscience morale du sujet; scrupule. Se faire un cas de conscience de qqc. a Avoir scrupule Ă  faire quelque chose que l'on ressent comme allant Ă  l'encontre de sa conscience morale. b Se tenir pour obligĂ© de faire quelque chose parce que l'on en ressent l'obligation morale. P. ell., vieilli. Se faire une conscience de + subst. ou de + inf. Se faire un cas de conscience de. C'est une conscience de. C'est un cas de conscience de. Si vous avez encore des scrupules, qu'Ă  cela ne tienne tout cas de conscience est respectable Sandeau, Mllede La SeigliĂšre,1848, p. 118.C'est un mot de vĂ©ritĂ© que je te demande, et il ne faut pas te faire conscience de me le dire Sand, François le Champi,1850, p. 136.Quand nous touchions Ă  un magnifique cas de conscience, et dans un problĂšme oĂč toute une nation Ă©tait intĂ©ressĂ©e, il ne pensa qu'Ă  sa personne BarrĂšs, Au service de l'Allemagne,1905, p. 30.− Directeur de conscience. Homme d'Église qui dirige la conscience de quelqu'un pour l'aider Ă  vivre selon les valeurs morales et religieuses. Diriger la conscience de qqn. Avoir un directeur de conscience, avoir la conscience dirigĂ©e, cela lĂšve le cƓur de dĂ©goĂ»t LĂ©autaud, Journal littĂ©r.,t. 1, 1893-1906, p. 85.− HIST. Conseil de conscience. Conseil ecclĂ©siastique appartenant au conseil royal et chargĂ© de rĂ©gler certaines affaires ecclĂ©siastiques. Conseil de conscience de la reine Anne d'Autriche Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 1, 1840, p. 509.Rem. On rencontre ds la docum. a Le verbe trans. conscienciser, nĂ©ol. d'aut. formĂ© sur le modĂšle d'humaniser. Donner la conscience Ă . L'homme est un fabricateur de conscient. Son Ă©minente dignitĂ© vient prĂ©cisĂ©ment de son aptitude Ă  conscienciser » la nature et Ă  l'humaniser L. Daudet, L'HĂ©rĂ©do, 1916, p. 108. b L'adj. conscientiel, ielle, philos. Qui est relatif Ă  la conscience. Étapes conscientielles cf. Philos. Relig., 1957, p. 3215. Le mouvement premier de la rĂ©flexion est... pour transcender la qualitĂ© conscientielle pure de douleur vers un objet-douleur Sartre, L'Être et le NĂ©ant, 1943, p. 401.Prononc. et Orth. [kɔ ̃sjɑ ̃s]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. I. Conscience morale A. 1. ca 1165 sentiment intĂ©rieur qui juge ce qui est bien et ce qui est mal » Livre des Rois, Ă©d. E. R. Curtius, II, XXIV, 10, p. 107; 1230, sept. bone conscience Ch. de Thib. de Champ., A. Mun. Troyes ds Gdf. Compl.; 1306 en leur consienche A. S. Omer, CXXI, piĂšce 3, ibid.; 1609 cas de conscience, v. cas; 2. av. 1569 libertĂ© de conscience [Louis de Bourbon, prince de] CondĂ©, MĂ©moires, p. 641 ds LittrĂ©; 3. 1721 conscience publique ensemble des opinions morales d'une sociĂ©tĂ© » Montesquieu, Lettres Persanes, 129, ibid.; 4. 1673 la poitrine considĂ©rĂ©e comme siĂšge de la conscience » mettre la main Ă  la conscience s'examiner de bonne foi » MoliĂšre, Le Malade Imaginaire, I, 5. B. 1723 travail d'un typographe taxĂ© pour la durĂ©e, non pour la quantitĂ© d'effort produit » Savary des Bruslons, Dict. universel de comm.. II. Conscience psychologique 1. 1676 philos. Malebranche ds TrĂ©v. 1704 les philosophes entendent par la conscience, le sentiment intĂ©rieur qu'on a d'une chose dont on ne peut former d'idĂ©e claire et distincte; 2. 1762 sentiment que l'ĂȘtre humain a de ses Ă©tats et de ses actes » Rousseau, Emile, I ds LittrĂ©. Empr. au lat. class. conscientia proprement connaissance en commun » claire connaissance qu'on a au fond de soi-mĂȘme, sentiment intime, sentiment, conscience » [notion de bien et de mal]. FrĂ©q. abs. littĂ©r. 15 179. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 12 637, b 13 693; xxes. a 21 720, b 33 375. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 392. − La CharitĂ© R.. The Concept of judgment in Montaigne. The Hague, 1968, 149 p. − Lindemann R.. Der Begriff der Conscience im französischen Denken. Iena und Leipzig, 124 p. iXSG.
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  • toute conscience est conscience de quelque chose